希特勒为什么处死德国陆军第一德国元帅隆美尔尔

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盘点希特勒手下十大元帅 隆美尔沙漠之狐
二战中纳粹德国的名将众多,希特勒不同才能和特长的将领聚集在一起,组成了一个强大的军事阵营,有了这支将领团队,能够保证希特勒在整体征战战略、战术思路、战斗理念开发、战斗指挥等各个方面领先于其他国家,是德军所向无敌的重要保证。
·&凯塞林&·
德国空军元帅阿尔贝特&凯塞林(日-日)是第二次世界大战的一位德国空军元帅。在横跨两次世界大战的军事生涯中,凯塞林成为了纳粹德国最具指挥能力的将领之一。1904年以见习军官的身份加入了巴伐利亚陆军,服务于炮兵部门。二战期间,凯塞林指挥空军参与了波兰与法国的入侵行动、不列颠战役和巴巴罗萨行动;他亦曾担任南方战区总司令,指挥地中海和北非战场全部的德军部队;在二战最后几天里,凯塞林还担任德军西线总司令。凯塞林组建空军,指挥空军快速取得制空权,联合陆军作战,速战波兰、法国等国,并战胜了&不列颠战役&和&巴巴罗萨行动&。他指挥空军在占领苏台德区和捷克斯洛伐克取得了极大的成功。凯塞林于波兰曾被其空军击落过。在整个二战期间,他一共被击落五次。为表扬凯塞林于波兰战事的表现,希特勒亲自为之颁发骑士铁十字勋章。
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Erwin Johannes Eugen Rommel, né le
et mort le
à , est un
Il est officier pendant plus de trente ans et sa carrière se déroule dans l'armée de terre allemande au service des régimes politiques qui se succèdent alors. ? la suite de sa campagne en , il est surnommé, aussi bien par ses compatriotes que ses adversaires, <>&: << der Wüstenfuchs >> en . N'ayant pas commandé de troupes sur le , il est réputé être l'un des rares généraux du Troisième Reich à n'avoir pas commis de
Rommel, à la tête d’une , fait partie de ceux qui ont permis la percée sur la Meuse au cours de l' en . De 1941 à 1943, il dirige le corps expéditionnaire allemand d', connu sous le nom d'. Il améliore les défenses du
en 1944 et commande le groupe d'armées stationné en France,
au moment de la .
Admirateur du Führer jusqu'à ses derniers jours selon certains historiens, il a su se servir du régime nazi pour se placer au sommet de la hiérarchie militaire, de la même manière que le régime a su exploiter son image de soldat allemand exemplaire pour sa propagande.
Son attitude devient ambigu? quand la situation militaire se détériore et il se trouve en contact avec certains des conspirateurs tout en ne jouant aucun r?le dans la préparation de l' visant à assassiner . Grièvement blessé dans un accident de son véhicule alors poursuivi par un avion allié le , il paye son comportement en se trouvant contraint au suicide le , pendant sa convalescence chez lui en Allemagne.
Johannes Erwin Eugen Rommel nait le 15 novembre 1891 à , une petite ville du , proche d' et . Son père, professeur de , également prénommé Erwin, avait épousé en 1886 Helena von Luz, la fille du président du gouvernement du , Karl von Luz. Leur union donne naissance à cinq enfants. Le premier enfant, Manfred, meurt en
bas ?ge. La deuxième est une fille, Helena, et deviendra enseignante à l' de Stuttgart. Erwin Rommel est le troisième et suivent deux frères cadets&: Karl, pilote d'un avion de reconnaissance en
pendant la
puis , et Gerhard,
Son père devient directeur en novembre 1898 du Realgymnasium d', où il effectue la majeure partie de sa scolarité. Sa soeur le décrit comme <>. Passionné d'histoire, il n'est, en revanche, guère attentif dans le reste des matières, son c?té rêveur faisant de lui la tête de Turc de sa classe. Il éprouve également des difficultés à s'adapter à une discipline plus stricte que dans l'école de sa petite enfance. ? quatorze ans, en 1905, le jeune Erwin change radicalement et s'améliore en mathématiques. Il se met aussi au sport et en particulier au , au
et à l'. L'année suivante, il se découvre aussi une passion pour l', qu'il partage avec son meilleur ami August Keitel. Erwin émet le souhait d'étudier l' et de travailler à terme dans les usines
de , mais son père préfère qu'il fasse carrière dans l'armée de terre. En 1910, il s'engage enfin dans l'armée, comme élève officier.
Vie privée
Afrique du Nord, &: Rommel en compagnie du
Rommel portait souvent l’écharpe qui lui aurait été tricotée par sa fille illégitime Gertrud, alors ?gée de 28 ans, que Rommel présentait comme étant sa nièce.
Dès son arrivée à Weingarten en 1912, il fait la connaissance de Walburga Stemmer&, une jeune marchande de fruits et légumes. De leur idylle na?t le
une fille, Gertrud. Face à l'opposition de sa famille et surtout à la pressions sociale exercée par ses camarades officiers, Rommel renonce à quitter l'armée et à épouser Walburga. Finalement, il épouse une étudiante en langues, fille d'un
de , Lucie Maria Mollin (), qu'il avait rencontrée en
Walburga mourra en , peu avant la naissance de
() le fils de Lucie. La cause officielle de son décès est une pneumonie, mais le fils de Gertrud, Josef Pan, a révélé par la suite qu'il s'agissait d'un suicide par overdose. Selon lui, tant que Lucie n'avait pas eu d'enfant, Walburga s'accrochait à l'idée qu'Erwin Rommel lui revienne. Lui-même gardera un contact étroit avec Gertrud, qui sera officiellement présentée comme sa nièce.
Dans l'armée impériale
Il rejoint le 6&bataillon du
124&régiment d'infanterie&, basé à . Comme tous les élèves officiers du Reich, il doit d'abord servir dans le rang avant de pouvoir suivre les cours de l'é sa forte endurance impressionne ses instructeurs à cette occasion. En , il est promu
et, dès décembre, il est nommé . L'un de ses instructeurs commente&: <> En , Erwin Rommel rejoint l'école militaire de Dantzig. En fin d'année, il réussit ses examens avec des notes légèrement au-d ses résultats ont été très bons aux examens pratiques mais moins bons en théorie. En , il re?oit son brevet de sous-lieutenant et retourne à son régiment, le 124e régiment d'infanterie, où il est chargé de l'instruction. Il gagne rapidement une réputation d'ascète du fait qu'il ne fume pas, ne boit pas et ses camarades officiers le trouvent d'ailleurs trop sérieux pour son ?ge&: sa vie se partage entre l'entra?nement des recrues et les lettres qu'il écrit quotidiennement à sa fiancée Lucie.
Le , il est détaché auprès du 49&régiment d'artillerie de campagne& à , où il apprend les manoeuvres d'artillerie, avec intérêt. Il retourne au 124e régiment d'infanterie, le , pour le commandement d'une section de la 7e compagnie.
Première Guerre mondiale
Le baptême du feu
Le , son régiment est mis sur le pied de
puis est engagé dans ses premiers combats le
aux abords du village de , près de . Rommel suit avec sa section l'ennemi qui se replie. Il part en reconnaissance avec trois soldats et surprend près du village une vingtaine de Fran?ais en train de boire un café avant de se remettre en ligne. Rommel ouvre le feu avec ses trois hommes et abat plusieurs Fran?ais. Il organise ensuite avec sa section, sans attendre de renforts, l'assaut du village au cours duquel il parvient à faire une cinquantaine de prisonniers.
le régiment de Rommel est engagé face à la
dans laquelle sert
Le , Rommel est blessé pour la première fois alors qu'il est seul opposé à trois soldats fran?ais, dans un bois, en , près de , poussé une fois de plus par son intrépidité à s'avancer un peu trop. Il est décoré de la
de 2&classe (Eisernes Kreuz 2. Klasse ou EK II). Début , sa blessure à peine cicatrisée, il retourne dans son régiment sur le front de l'. Le , il re?oit la croix de fer de 1&classe pour une action d'éclat avec son régiment lui permettant de prendre quatre fortins et une position perdus la veille par les Allemands, en ne perdant que dix hommes. Durant toute cette période, il sème la panique dans les rangs fran?ais en s'attaquant rapidement à des positions, avec de faibles détachements, et en repartant aussi vite. En milieu d'année, il est promu
et blessé une seconde fois à la jambe.
Dans les troupes de montagne
Début , il est muté à la tête d'une compagnie du , une unité d'élite en formation à . Composé de six
et de six sections de , destinés à former six groupes de combat autonomes, ce nouveau type d'unité est donc doté d'un effectif supérieur à la normale, il s'entra?ne dans les montagnes de l', avant de rejoindre le front des , en , où il combat notamment dans le secteur du .
En octobre, le bataillon est envoyé sur le , dans les , à la suite de l'offensive victorieuse
de l'été du
. Le , sur le , la compagnie de Rommel enlève le
(culminant à 1&200&mètres) et débouche dès le lendemain sur le versant sud des Carpates (à ) où a lieu une violente contre-attaque des Roumains, qui est finalement repoussée&: la compagnie de Rommel peut descendre dans la plaine de
et, en fin de journée, prendre la ville de . Fin novembre, il bénéficie d'une permission pour aller épouser Lucie à
mais, début décembre, il a déjà rejoint son bataillon alors en train de prendre . En , pour s'emparer du village de , la légende raconte que Rommel est resté allongé dans la neige par -10&°C jusqu'à dix heures du soir, à quelques pas des positions roumaines, attendant que les Roumains s'endorment. Dès que Rommel estime la garnison endormie, il ordonne l'offensive et capture quatre cents soldats roumains alors qu'il n'en perd presque aucun. Les prisonniers roumains sont regroupés en , à , où la plupart meurent de faim et de froid malgré les efforts de la population locale. Cette action vaut à son bataillon d'être . En , en , Rommel, malgré le harcèlement des bergers locaux et la résistance des Roumains, s'empare d'une position réputée imprenable, le village du
qui est, aux dires de tous, Alliés comme Allemands, un véritable nid d'aigle. Ce lieu a inspiré
(), adapté du roman Le donjon de
et tourné au . ? la suite du
entre Allemands et Russes, les Roumains sont obligés de cesser le combat eux aussi&: le
a lieu l'.
Le , le bataillon de Rommel fait partie des sept divisions envoyées en renfort à l'armée
qui a subi de lourdes pertes sur le
depuis 1915. Le bataillon de Rommel est plus précisément affecté au secteur de Caporetto-Tolmino. Un plan d'offensive est prévu, dans lequel le bataillon de Rommel doit suivre la 12&division bavaroise. Rommel, toujours intrépide et ne voulant pas rester à la tra?ne, prévoit un plan d'action pour son bataillon de manière indépendante vis-à-vis du reste des troupes et persuade son supérieur, le commandant Spr?sser, de l'adopter. Ainsi, dès l'aube, Rommel part à la tête de ses troupes et enlève successivement Saint-Daniel, Foni, et le mont . En quarante-huit heures, Rommel a parcouru vingt kilomètres à vol d'oiseau, est monté à deux mille mètres, a devancé tous les autres régiments austro-allemands, a capturé cent cinquante , neuf mille soldats et quatre-vingt-un canons. Il n'a perdu que six hommes et ne compte qu'une trentaine de blessés. Son bataillon joua un r?le déterminant dans la , défaite qui co?ta à l'armée italienne quarante mille tués, cent quatre-vingt mille blessés et trois cent vingt-cinq mille prisonniers.
En novembre, le bataillon de Rommel est affecté à l'avant-garde d'une division autrichienne dans le secteur du fleuve , où les troupes italiennes se sont regroupées après cent quarante kilomètres de retraite. Le , Rommel parvient à s'emparer du village de
après avoir traversé avec son régiment les eaux glacées du fleuve à l'aide de cordes. Cette action lui vaut sa promotion au grade de
et l'attribution de la médaille , la plus haute distinction prussienne. Il est le plus jeune officier décoré de la médaille , qui était habituellement donnée à des officiers supérieurs.
La défaite
En , Rommel à son grand regret est affecté à l' du ** corps d'armée à
sur le front fran?ais. Alors que les diverses offensives lancées se soldent par de cuisants échecs ou plut?t des victoires qui ne modifient pas l'issue de la guerre, Rommel ne s'y sent pas vraiment dans son élément, lui qui n'a jamais apprécié la théorie et qui préfère le terrain. Comme un bon nombre d'officiers du Reich, il voit l' comme une trahison des politiques vis-à-vis de l'armée car, pour lui, l'armée allemande n'a pas été réellement vaincue.
Fin , Rommel retourne au 124e régiment d'infanterie d'infanterie de . Pendant son trajet de la frontière fran?aise à chez lui pour rejoindre sa femme convalescente, comme bon nombre de militaires en uniforme il est souvent insulté par la population et risque même à plusieurs reprises de se faire arrêter. Pour pouvoir s'occuper de sa femme, il la fait s'installer à Weingarten où habite déjà M&Rommel mère. En , c'est comme une humiliation supplémentaire pour son pays que Rommel ressent le .
Rommel prend le commandement d'une compagnie de sécurité intérieure à . Cette compagnie est composée en majorité d'anciens marins <> qu'il a la charge de faire rentrer dans le rang et de transformer en parfaits soldats. La première fois que Rommel leur appara?t, bardé de décorations, ils se mettent à le huer, veulent élire un
et tiennent même un meeting révolutionnaire. Rommel y assiste et demande à prendre la parole. Il monte à la tribune et fait un discours assez court disant qu'il compte bien commander à des militaires et non à des criminels. Le lendemain, Rommel parvient à les faire parader et ses soldats apparaissent si disciplinés qu'il est félicité par l'inspecteur Hahn&, chef de la police de .
Après la , il demeure dans la , commandant une compagnie du 13&régiment d'infanterie casernée à Stuttgart. Il est alors présenté comme&: <>. Malgré les privations, les humiliations et différentes vexations ressenties par l'Allemagne, Rommel reste profondément légaliste et respectueux de la
bien que souvent opposé à ses décisions. Il accueille l'arrivée au pouvoir du
par des mots caractéristiques de l'état d'esprit militaire de l'époque&: <>
En , Rommel fonde l'association des anciens combattants du bataillon de montagne du Wurtemberg, une association
qui s'occupe surtout de retrouver tous ceux qui ont servi dans ce bataillon d'élite et d'organiser une assemblée générale et un défilé tous les ans à Stuttgart. Le , Erwin Rommel est nommé instructeur à l’?cole d'infanterie de Dresde, poste qu'il occupe durant quatre ans. ? la suite de la préparation de ses cours et à l'expérience acquise sur le terrain lors de la , il publie un court manuel, Infanterie greift an (L'infanterie attaque), simple mais d'une grande clarté. Ce manuel, adopté tel quel par l'armée suisse par exemple, fut lu entre autres par .
Sa femme Lucie décrit Rommel comme un mari facile à vivre et attentionné. Son fils
après douze ans de mariage. En , Rommel avait profité d'une permission pour se rendre en Italie sur les lieux de ses anciens exploits mais aussi partir sur les traces des ancêtres de sa femme, la famille Molino. Il avait d? abréger son séjour, les autorités italiennes ne voyant pas d'un bon oeil cet officier ennemi visitant les lieux de défaites italiennes.
Entre 1933 et 1940, Rommel occupe différents postes d'instructeur militaire et les aléas de sa carrière le mettent en contact direct avec
à plusieurs reprises, d'abord lors d'un défilé militaire, puis comme responsable de la sécurité personnelle de Hitler. Début 1940, Rommel est nommé commandant de la , sur recommandation directe de Hitler.
Rommel, dans une lettre, commente en ces termes la prise du pouvoir par les nazis en 1933&: <>. Il porte toutefois peu d'intérêt à la politique en général et voit surtout Hitler comme un patriote, même s'il accueille avec bonheur la loi du
renfor?ant l'armée
Le , Rommel re?oit, en plus de son grade de , le commandement du 3& des chasseurs de
(Goslarer J?ger) du 17&régiment d'infanterie. Cette unité d'élite passe pour être l'une des meilleures du jeune Reich et tous ses membres sont d'excellents skieurs. ?gé de 42 ans, Rommel démontre à ses officiers son excellente forme physique pour assoir sa légitimité. En , il rencontre pour la première fois Adolf Hitler à Goslar lors d'un défilé militaire. Un délégué
vient informer Rommel qu'un bataillon SS défilerait devant ses soldats et se voit répliquer qu'il serait normal que ce soit l'inverse. Hitler est impressionné par cette attitude et le fait convoquer par
et . Lors de l'entretien, Goebbels et Himmler reconnaissent que faire défiler des SS devant un bataillon d'élite est une erreur et en imputent la faute à un subordonné un peu trop zélé. Hitler félicite Rommel pour l'excellente tenue de ses hommes, se fait dédicacer son exemplaire de L'Infanterie attaque, il lui assure que sa fidélité au régime ne sera pas oubliée.
Le , Rommel est promu
et nommé instructeur à l'Académie de Guerre de Potsdam, dans la banlieue de Berlin. Rommel semble s'être peu mêlé à la société berlinoise, limitant ses relations sociales à des officiers de son rang et à leurs épouses. Il se garde de prendre position dans les rivalités entre l'état-major de l'armée et les chefs nazis. Commentant les mouvements italiens en
et la , il conclut&: <>
En , Rommel re?oit, en plus de sa charge à l'Académie de , celle d'entra?ner les , afin de renforcer le lien entre l'organisation des Jeunesses et la Wehrmacht. Il en vient à rencontrer , chef des Jeunesses, lors d'une entrevue difficile. Rommel traite Schirach de blanc-bec, et Schirach rapporte à Hitler que Rommel n'est pas <>. Hitler, qui a toute confiance en Rommel, qu'il considère comme l'un de ses meilleurs instructeurs, impose aux deux hommes de s'entendre et de travailler en commun. Rommel adapte également son traité d'infanterie à l'intention des Jeunesses hitlériennes, et Hitler fait éditer ce livre dans une édition populaire tirée à 400&000&exemplaires.
Début , Rommel est promu
et commande temporairement le bataillon chargé de la sécurité du Führer. Il participe à l'. Hitler a une grande confiance en lui du fait qu'il est <>. La proximité du Führer, que donne cette mission de protection, convainc Rommel des qualités exceptionnelles de Hitler&: << Hitler possède un pouvoir magnétique sur les foules, qui découle de la foi en une mission qui lui aurait été confiée par Dieu. Il se met à parler sur le ton de la prophétie. Il agit sur l'impulsion et rarement sous l'emprise de la raison. Il a l'étonnante faculté de rassembler les points essentiels d'une discussion et de lui donner une solution. Une forte intuition lui permet de deviner la pensée des autres. Il sait manier avec habileté la flatterie. Sa mémoire infaillible m'a beaucoup frappé. Il conna?t par coeur des livres qu'il a lus. Des pages entières et des chapitres sont photographiés dans son esprit. Son go?t des statistiques est étonnamment développé&: il peut aligner des chiffres très précis sur les troupes de l'ennemi, les diverses réserves de munitions, avec une réelle maestria qui impressionne l'état-major de l'armée. >>
Après trois années comme instructeur à Potsdam, Rommel est nommé, en , directeur de l' située au sud-ouest de
dans une région montagneuse. Le poste, loin des intrigues du pouvoir et autonome des autorités supérieures, convient bien à Rommel, qui se livre complètement à l'entra?nement des jeunes recrues et des élèves officiers. Il loge avec sa famille dans une maison entourée d'un immense jardin et n'a que très peu de contacts avec les chefs nazis locaux. Il profite de cette affectation pour réétudier les combats du front austro-italien de la Première Guerre mondiale. Il visite par exemple le secteur du
où 250&000&soldats autrichiens et italiens sont tombés en 1916. Il se livre aussi à sa passion pour la photographie&: d'après un certain nombre de contemporains, Rommel avait un talent affirmé dans ce domaine et a même bénéficié d'une exposition organisée par le maire de . Cette exposition rencontra d'ailleurs un certain succès. Rommel re?oit, par ailleurs, les meilleurs éléments des Jeunesses hitlériennes pour leur donner une solide instruction militaire, mais il n'apprécie pas toujours leur fanatisme et leur arrogance.
Campagne de Pologne, .
? la mi-mars 1939, il est de nouveau chargé de la sécurité du Führer. S'il faut en croire Rommel, c'est lui qui, au moment de l'occupation militaire de la , aurait convaincu Hitler de monter en voiture jusqu'au &: <>. Le , Hitler nomme Rommel
et le fait affecter à son quartier général, toujours chargé de commander le bataillon assurant sa sécurité. Celui-ci est, à ce moment-là, très confiant dans les capacités de Hitler et pense qu'il arrivera à éviter le conflit généralisé en Europe. En outre, la famille de sa femme vivant en Prusse-Orientale, il est tout à fait favorable à la suppression du , mais espère tout de même qu'une solution diplomatique sera trouvée.
Le quartier général se déplace à mesure que la
progresse. Le , le quartier général est déjà à Prusczo, le 10 à
et le 13 à . Le ,
capitule. Rommel retient comme enseignement de cette
que&: <>. En octobre, rentré en Allemagne, Hitler lui demande&: <> Rommel répond aussit?t&: <>. Hitler donne satisfaction à Rommel&: le , il lui confie le commandement de la
en garnison à .
Campagne de France à la tête de la 7&Panzerdivision
Lors de la
en mai et , Rommel commande la première des divisions panzers parvenant à traverser la
puis à percer le front fran?ais. Ses capacités de commandement et son dynamisme se révèlent décisifs lors des premières journées de combat. Sa division fonce ensuite jusqu'à la c?te Atlantique, scellant l'encerclement des armées fran?aises.
La percée
commence, le , pour la 7&Panzerdivision, rattachée au
du général . Commandée par Erwin Rommel, elle attaque à l'aube dans les , retardée par la résistance des
à , ainsi que par les destructions et les obstacles que les Belges ont réalisés le long des routes sinueuses et étroites&: <>. Aussi, ce n'est que le
que les avant-gardes de Rommel prennent contact avec les premiers éléments fran?ais de la . Rommel note&: <> Le , Rommel est enroué et fatigué, il n'a cessé de crier des ordres, du haut de la tourelle de son Panzerkampfwagen III (), depuis le début de l'offensive et n'a dormi qu'un très petit nombre d'heures, mais le lendemain sa division a contraint la 1&DLC, qui ne comptait, il est vrai, dans ses effectifs que douze chars
à se replier derrière la Meuse. Le 12, comme Rommel a pris de l'avance sur la
voisine, Hoth décide de lui confier un des deux Panzer-Regimenten de cette dernière pour exploiter son succès.
Paris, &: Rommel, en uniforme de
et casqué, au moment du défilé de la victoire.
L'objectif assigné à Rommel est de franchir le fleuve dès que possible et d'établir une tête de pont dans le secteur de , mais les Fran?ais ont pris le temps de faire sauter les ponts de Dinant et . Il va donc devoir faire traverser ses troupes sur des canots en caoutchouc. L'attaque lancée le
à cet effet rencontre une vive résistance de la part des Fran?ais de la &: <> Il ordonne donc à des
avec leurs canons de 75 millimètres, ainsi qu'aux obusiers automoteurs
de 150 millimètres, d'appuyer le franchissement avec des tirs tendus et, gr?ce à cette protection, la traversée peut finalement s'effectuer. Il envoie aussi le 7&bataillon de motocyclistes prendre le village de
à proximité.
Sur l'autre rive, les combats font rage, Rommel doit repousser une contre-attaque de blindés légers. Le , une contre-attaque fran?aise chasse les Allemands du village de . Rommel ayant donné l'ordre la veille au génie de rétablir les ponts, fait accélérer le passage des chars par ceux-ci pour renforcer la
établie. En se rendant en reconnaissance à la lisière du bois d'Onhaye, Erwin Rommel, qui est monté dans un char est blessé à la joue gauche par un feu nourri fran?ais. En effet, la contre-attaque fran?aise est vigoureuse et les hommes motivé par exemple, un canonnier fran?ais a détruit sept blindés à lui seul. Mais les renforts allemands affluent et la , ma?tresse du ciel, oblige les chars fran?ais à se cacher. Malgré tout, la victoire reste incertaine jusqu'à ce que le 25&régiment de panzers attaque et rétablisse la situation en faveur des Allemands. En effet, la 18&division d'infanterie fran?aise, contre laquelle combat Rommel, n'a re?u que la moitié du matériel antichar prévu pour une division d'infanterie. Elle doit donc faire face aux 218 chars de Rommel et ses cinquante-six automitrailleuses avec seulement vingt et un canons antichars. Elle n'est appuyée que par un bataillon de quarante-cinq chars légers Hotchkiss (armés d'un canon court de 37 millimètres, modèle 1918) qui ne peut faire grand chose contre la marée des panzers. Au total, les pertes allemandes seront d'ailleurs très faibles par rapport au succès remporté&: le franchissement de la Meuse.
Le , Rommel doit faire face à un nouvel ennemi, la
(DCR), du , forte d'environ cent soixante chars (soixante-dix
et quatre-vingt-dix ), dont l'autonomie en carburant est faible. La division, par suite de problèmes de ravitaillement, se retrouve bloquée entre
et , une partie de ses chars ne pouvant plus avancer. Vers 8 heures 30, Rommel tombe sur les chars de la 1&DCR, au moment où ceux-ci sont en train de faire le plein. Les chars allemands, essentiellement des Skodas tchèques armés de canons de 37 mm, ne font pas le poids face à des B1 bis, même immobilisés, et subissent des pertes. Dans ses Carnets Rommel n'évoque que brièvement l'épisode qu'il qualifie de <>. Il contourne la 1&DCR et se dirige vers , la 5&Panzerdivision prenant le relais l'après-midi. Le , Rommel affronte à Vouziers les débris de la 1&DCR, qui ne compte plus que dix-sept chars. Le général Gamelin écrivit dans son livre Servir&: <>
Le 16 mai, Rommel fait face aux prolongements de la , à l'ouest de , que Rommel croit être la véritable ligne Maginot, mais qui, en réalité, ne sont qu'un ensemble de fossés antichar et de fortins équipés à la h?te, rapidement percé par les panzers. Dans ses Carnets il exulte&: <>
Dans la nuit du 16 au 17, Rommel exploite son succès. Il emploie une technique peu utilisée à l'époque, en ordonnant à ses tankistes de tirer à droite et à gauche en roulant pour désorienter l'ennemi . Dès minuit, Rommel entre dans , où ont lieu des combats de rues acharnés qui se terminent vers 4 heures du matin. Rommel, qui invoque une fort opportune absence de liaisons radio avec le quartier général , décide de poursuivre sa percée vers l'ouest. Avec les éléments de pointe de la division, il traverse sans rencontrer de résistance les lignes fran?aises plongées dans le chaos et le désarroi.
et s'empare d'un pont intact sur la
. Il pousse vers l'ouest jusqu'aux environs du .qu'il atteint vers 6 heures 15 du matin. Il se trouve dans une position vulnérable, alors que le gros de la division se trouve cinquante kilomètres en arrière et que ses chars manquent de carburant et de munitions. Laissant sur place les chars de l' van Rothenburg, il fait demi-tour dans une automitrailleuse avec pour toute escorte un seul char. Son culot est payant&: il croise sans être inquiété de nombreuses unités fran?aises, rejoignant même Avesnes avec un convoi de quarante camions fran?ais qui s'est rendu à lui. Son retour met un terme à l'inquiétude qui avait saisi tant son propre chef des opérations que l' . Ainsi, Rommel fait de la 7&Panzer la première division à avoir franchi la Sambre , empêchant les forces fran?aises d'y organiser une ligne de défense. La division a ainsi réalisé une percée longue d'une cinquantaine de kilomètres et large de seulement trois kilomètres. Ce
est aussi le jour où Rommel donne l'ordre de faire abattre le lieutenant-colonel Savare, commandant du 254&régiment d'infanterie, après trois sommations à monter dans un véhicule blindé.
Bataille d'Arras
Le , la 7&prend
en faisant 650 prisonniers. Le , Rommel se trouve déjà au sud d', après avoir traversé le , à . Son infanterie motorisée se trouvant encore loin derrière, Rommel part à sa rencontre dans sa voiture de commandement avec seulement deux chars. Mais, à proximité de , sur la route d', il doit faire face à l'ennemi qui détruit les deux tanks qui l'escortent. Rommel passe ainsi plusieurs heures encerclé par les Fran?ais, mais il est délivré par l'arrivée du reste de la division. Le , la t?che assignée à la 7&Panzer est de contourner Arras par le sud et de s'emparer du passage de la rivière
à , au nord-ouest de la ville, une manoeuvre délicate qui expose son flanc droit et qu'il entreprend avec le seul 25e Panzer-Regiment. Le même jour, une contre-attaque est lancée par les 4 et 7&régiments blindés britanniques et des éléments de la , sur les hauteurs d'Arras défendues par la 7&Panzer ainsi que la division motorisée . Rommel écrivit à propos de cette contre-attaque&: <>
Pour arrêter cette contre-attaque, Rommel est forcé d'utiliser ses canons de
comme des canons antichars face aux blindés
alliés, puis d'appeler une escadrille d'avions d'assaut . Les Alliés finissent par se replier sur . Le 25&régiment de panzers, qui a atteint les collines d' (sud de la ), re?oit l'ordre de faire demi-tour et ainsi de surprendre les Alliés sur leurs arrières. Rommel échappe de peu à la mort, encore une fois, et a un officier tué à son c?té pendant qu'ils étudient une carte ensemble. Les pertes sont lourdes des deux c?tés, les Allemands de la 7&Panzer, pour ce seul , ont perdu 89 tués, 116 blessés et 173 disparus ainsi qu'une vingtaine de chars et beaucoup de matériel (camions, mitrailleuses, canons). La division SS Totenkopf a, quant à elle, trois cents hommes hors de combat. Les Britanniques ont perdu entre quarante-trois et soixante-deux chars sur les soixante-quatorze engagés et les Fran?ais une vingtaine sur les soixante-dix engagés, mais les Allemands sont arrêtés pour la journée. Le , la 7&Panzer traverse la Scarpe et atteint le mont Saint-?loi où vont se livrer de violents combats. Le , Rommel est décoré de la
par le lieutenant Hanke agissant au nom de Hitler.
Fin de la Campagne
Le , Rommel participe avec ses chars à l'encerclement de . Le 29, Rommel et une partie de sa division sont envoyés à l'ouest d'Arras pour se reposer. Rommel profitera de cette première journée pour se promener en auto dans les rues de Lille, mais il s'aper?oit très vite que beaucoup de soldats ennemis sont encore là. Ceux-ci, aussi surpris que lui, ne réagissent pas assez vite. Rommel a déjà fait demi-tour, il échappe encore une fois à la mort ou tout du moins à la capture. Le , la 7&Panzer, toujours en repos, a fini de comptabiliser ses pertes. Sur un effectif de treize mille hommes au , la 7&de Rommel en a perdu mille six cents (tués, blessés ou prisonniers). Elle compte en revanche à son actif la destruction d'une centaine de chars ennemis et la capture de quinze mille prisonniers. Rommel estime donc que les pertes sont importantes mais tolérables.
Rommel écrit ceci à sa femme Lucie&: <>
Le , Rommel rencontre Führer lors d'une conférence à . Rommel rapporte dans une lettre à son épouse que celui-ci débute la conversation en ces termes&: <> Les deux hommes discutent longuement de questions militaires, discussions qui les passionnent autant l'un que l'autre. Rommel est persuadé que l'armée fran?aise a perdu ses meilleurs éléments et qu'elle ne pourrait pas résister à une nouvelle offensive allemande. Hitler, quant à lui, est persuadé qu'une contre-offensive fran?aise est encore envisageable. Finalement, Hitler se laisse convaincre par Rommel et ordonne de poursuivre l'offensive.
Le , la 7&Panzer attaque dans le secteur de la Somme, entre
et , défendu par la . Les Fran?ais ont eu le temps de faire sauter les ponts sur la Somme, excepté deux ponts de chemin de fer entre Hangest et . Rommel fait enlever les rails par le
et ses blindés peuvent ainsi traverser la . Les Fran?ais, qui défendent le , résistent aux attaques de la 7&Panzer. Le village d' ne tombe qu'en fin de journée. Rommel a perdu quelques chars et trois cents hommes dans cette seule journée. Lors des assauts, Rommel est encore une fois en première ligne et manque plusieurs fois de se faire tuer par des rafales de mitrailleuses. Il écrivit, à propos des Coloniaux, ce commentaire laconique&: <> Le lieutenant-colonel Heysing raconte, lui, la prise du village ainsi&: <>
Le journal allemand
(du ) reconna?t lui aussi la valeur des tirailleurs sénégalais&: << Une particulière page de gloire du régiment
est le combat qui lui a assuré le passage de la Somme en . Il y avait la localité de Condé-Folie&: ce fut un point particulièrement difficile à réduire. Là, à nouveau, la troupe se heurte à une vive résistance, l'ennemi combat avec acharnement. Les Noirs utilisaient jusqu'au bout chaque possibilité de défense. Il y eut des heurts très durs. L'ennemi défendait chaque maison, des fenêtres et des lucarnes le feu crachait. Les lance-flammes durent être mis en action et on se battit jusqu'au corps à corps. >> Les troupes fran?aises finissent par être encerclées dans le bourg d'Airaines, en flammes, où le 72&régiment d’artillerie, réduit à douze pièces, se défend jusqu'à ce que son dernier canon soit détruit. Il est parvenu à détruire trente-deux chars allemands. Dans ses mémoires, Rommel ne parle pas du sort réservé par la 7&Panzer à un certain nombre de
faits prisonniers. On sait pourtant que les corps des prisonniers noirs n'ont jamais été retrouvés et que plusieurs récits d'exécutions sommaires ont été rapportés.
Le , les cent cinquante chars de Rommel doivent faire face à une nouvelle contre-attaque fran?aise menée par le 7&régiment de cuirassiers commandé par le lieutenant-colonel de Langles de Cary. Ce régiment ne compte plus que quatre-vingt-cinq blindés dont seulement vingt-cinq , chars cependant très supérieurs aux blindés allemands. Pour diminuer les pertes en tanks que pourrait subir sa division, Rommel préfère mettre en avant son artillerie et repousse ainsi l'attaque de ce régiment, qui perd dans cette seule journée soixante-treize chars. L'adjudant-chef Pierson revendique tout de même la destruction de quinze blindés allemands à la tête de ses quatre chars Somua S35. Cette attaque n'empêche pas la 7&Panzer d'atteindre le plateau d' avant la tombée de la nuit. Rommel ne se soucie que très peu des ?lots de résistance pouvant subsister ici et là. Ainsi, le 7, il atteint
et, le 8, la 7&Panzer se trouve en bord de Seine. La percée de la 7&Panzer a isolé le
du général Ilher. Celui-ci projette de s'embarquer à , mais Rommel, devinant les intentions de l'ennemi, fait encercler
et oblige par ses tirs d'artillerie la
à s'éloigner, deux de ses destroyers ayant été touchés. Le , Rommel est à Saint-Valery-en-Caux, il fait pilonner la ville et le port, les Alliés opposent une opini?tre résistance dans l'attente de l'arrivée de la Marine pour les embarquer. ? la nuit tombée, un épais brouillard empêche tout embarquement. Le , un duel au canon entre le patrouilleur fran?ais le Cérons et les canons allemands se termine par la destruction du patrouilleur après que celui-ci a réussi à détruire deux canons de 105 mm allemands. En début de soirée, Rommel accepte la reddition du général Ilher, qui n'a plus de munitions, et le félicite en ces termes&: <>
La 7&Panzer a d? mobiliser tous ses moyens pour réduire la défense franco-britannique mais est récompensée par la prise de douze généraux alliés dont Ilher et le major-général Victor Fortune commandant la 51&Highland Division, entre douze et vingt-six mille soldats dont au moins huit mille Britanniques, une centaine de canons, cinquante-huit blindés légers et trois cent soixante-huit mitrailleuses, ainsi que des milliers de fusils et de camions.
Le , la 7&Panzer progresse de 260 kilomètres en une journée, partant de la Haute-Normandie, elle arrive dans le , où elle attaque le
, qui capitule après seulement trois jours de combat, le . Rommel capture trente mille soldats, dont un , l'amiral
et surtout le commandant des forces navales du Nord, à savoir l'amiral .
Rommel écrit ceci à sa femme&: << La division a mené l'attaque sur Cherbourg d'une seule traite, sur une distance de trois cent cinquante à trois cent soixante-dix kilomètres, et s'est vite emparée de la puissante forteresse malgré une forte résistance. Il y a eu pour nous quelques mauvais moments à passer car l'ennemi a eu d'abord une nette supériorité en effectif […]. En pressant les choses, nous avons réussi à exécuter l'ordre de Hitler&: prendre Cherbourg le plus vite possible. >>. Les causes de la capitulation de Cherbourg sont pourtant diverses car, en plus des combats entre les défenseurs de la ville et la 7&Panzer, un autre fait a joué. En effet, le , le maréchal
a annoncé que des pourparlers d' étaient lancés et qu'il fallait cesser le combat. L'on peut donc penser que cela a pesé dans la balance quand le commandant de Cherbourg a pris la décision de se rendre.
Le , la 7&Panzer arrive à
après avoir traversé l', le sud de la , la
et le , sans y rencontrer une grande résistance. Le 29, le général Rommel, en présence du général Hoth, organise un défilé de la 7&dans les rues de Bordeaux. La 7&Panzer passe l'hiver en , dans le . Rommel, quant à lui, rentre le
à , mais revient le
à Bordeaux, à la suite d'une fausse alerte.
Voici ce qu'il écrit à sa femme, ce &: << Nous attendons pour demain des visiteurs de marque qui viennent inspecter nos cantonnements. Nous sommes loin d'être confortablement installés. Les vignerons de la région passaient leur vie, voici mille ans, dans les mêmes misérables taudis qu'aujourd'hui&: maison construite en moellons de grès, avec des toits plats en tuiles rondes, exactement semblables à celles des Romains. Beaucoup de villages n'ont pas l'eau courante, et les habitants se servent encore de vieux puits. Les maisons sont très sommairement aménagées pour se protéger contre le froid&: les fenêtres ferment mal et l'air siffle à travers les fentes. En revanche, la ville de Bordeaux offre une architecture d'une noble et grande beauté. >>
Bilan de la campagne pour la 7&Panzer
1&746&blessés ;
42 chars détruits et 60 endommagé
un grand nombre de véhicules et de canons perdus sans compte précis.
Prises de guerre&:
capture de 97&478&soldats ;
458 blindé
4&000&camions ;
1&500&voitures ;
1&500&véhicules
79 avions.
Durant son séjour en France, la campagne finie, Rommel joue dans un film de propagande de
s'intitulant Victoire à l'Ouest. Il y rejoue entre autres le passage de la
par la 7&Panzer. Pour ce film, il est fait appel à des prisonniers des troupes coloniales fran?aises, dont certains meurent durant le tournage.
Gr?ce à ses faits d'armes et à sa rapidité, la 7&Panzer gagne le surnom de <>.
? la tête de l'Afrikakorps
Le , Rommel, en permission, est chez lui, à , quand il re?oit la visite d'un
de Hitler. Celui-ci lui annonce qu'il est convoqué deux jours plus tard pour rencontrer le maréchal
et le Führer. Rommel raconte&:
le maréchal
me fait part de ma nouvelle mission. Pour remédier à la situation critique de nos alliés italiens en , deux divisions, une motorisée et une blindée, doivent partir pour la
où elles leur prêteront main-forte. On me charge d'assumer le commandement des deux unités, et je suis invité à me rendre en Libye dans les délais les plus brefs, afin de reconna?tre les diverses possibilités d'utilisation de nos forces. L'arrivée des premiers contingents est prévue dans près d'une semaine, et celle des derniers de la 5&division légère motorisée pour mi-avril. ? la fin mai, les derniers éléments de la
seront à pied d'oeuvre. Il est aussi prévu que certaines unités italiennes d'Afrique seront placées sous mes ordres. Dans l'après-midi, je me suis rendu auprès du Führer, qui a tenu à me décrire la situation militaire en Afrique.&>>
Théoriquement l' est composé de la 5&Leichte division (5&division légère) et de la 15&Panzerdivision qui furent placées sous les ordres du général italien . Hitler expliqua ainsi le choix de Rommel pour cette opération&:
<< J'ai choisi Rommel parce qu'il sait, comme
à , mobiliser ses troupes. C'est une qualité essentielle pour qui commande une armée qui se bat dans les pays aux conditions climatiques très dures, comme l' ou l'.&>>
En pratique,
et Adolf Hitler veulent reprendre la direction de ce vaste thé?tre d'opération aux Italiens, pour en faire une grande épopée dont la
pourrait se servir.
Offensive de 1941
Rencontre de Rommel et du général
vers midi, Rommel atterrit à
où, après un bref exposé de la situation par le lieutenant-colonel Heggenreiner, il rencontre le général . Malgré la réticence du général italien à toute offensive prématurée sur les Britanniques, Rommel obtient de pouvoir faire diverses opérations limitées ayant pour but de tester les résistances adverses. Les troupes germano-italiennes au début de ces opérations s'élèvent à 3&000&Italiens et 9&300&Allemands. Le , un bataillon de la 5&division motorisée attaque
que les Britanniques abandonnent sans livrer de combats. Le , Rommel attaque , faisant du même coup 800 prisonniers chez les Britanniques. Le , c'est la prise de
qui force les Britanniques à se retirer sur la position d'El-Mechili. Cette position est rapidement encerclée par les Germano-Italiens. Mechili& est défendu par les débris de la 2&division mécanisée britannique, la 3&brigade motorisée indienne, une batterie du Royal Horse Artillery et une unité du 3&régiment antichars australien. Le , une tentative de sortie britannique se solde par un échec face au 8&régiment de
qui force les Alliés à battre en retraite sous les tirs des canons du colonel Ugo Montemurro. Les généraux Gambier-Parry et Vaughan sont faits prisonniers par Montemurro ainsi que 1&700&hommes et 500 véhicules divers.
Deux chasseurs
survolant le territoire libyen en 1941. L'objectif initial des Allemands sur le thé?tre d’opérations africain est de venir en aide aux Italiens en difficulté.Crédits photo&: photo recolorisée.
C'est lors de cette bataille que l'avion de Rommel manque d'être abattu par ses alliés italiens, Rommel raconte l'incident ainsi&:
<< Le , à 6 heures, je rejoignais le front à l'est d'El-Mechili, pour suivre le déroulement de l'attaque. ? cinquante mètres d'altitude, nous survolions alors un régiment de bersaglieri qui avait été adjoint à la colonne motorisée Fabris. Les soldats italiens n'avaient sans doute jamais vu de , car notre apparition inopinée au-dessus de leurs têtes jeta le tro de tous les c?tés, ils se mirent à tirer sur nous. Nous f?mes demi-tour, nous dissimulant derrière une élévation du terrain pour nous mettre à l'abri du feu de nos alliés.&>>
Peu de temps après, les Britanniques évacuent
et se replient sur Tobrouk, mais leur retraite n'est pas de tout repos. En effet le lieutenant-colonel Ponath, à la tête d'une colonne motorisée allemande, arrive à capturer les généraux Neame, Combe et , désorganisant ainsi le commandement des forces britanniques en Afrique du Nord. Malgré tout, Rommel ne peut continuer son offensive, tant que Tobrouk n'est pas tombé. En effet
réunit une garnison de 36&000&hommes, dont une cinquantaine de chars, quatre régiments d'artillerie lourde et deux régiments antichars. ? la mi-avril 1941, Rommel encercle Tobrouk avec les divisions italiennes , Ariete et Trento, ainsi qu'avec la 15&division motorisée allemande soit environ 40&000&hommes, la 15&Panzerdivision ne pouvant arriver avant la fin du mois. Durant un peu plus d'un mois, de fréquents combats ont lieu entre les assiégés et les attaquants, sans que l'un ou l'autre puisse prendre l'avantage. Le , Rommel re?oit le renfort de la 90&Leichte Afrika Division fra?chement arrivée d'Allemagne. Profitant de l'immobilisation de l'AfrikaKorps, les Britanniques lancent deux offensives à partir de l'?gypte, pour forcer Rommel à lever le siège. Ce sont les deux opérations
et &: elles co?tent environ 600 chars aux Britanniques.
Rommel en parle ainsi&:
<< Le vrai centre de gravité de la bataille de juin a été la passe d'Halfaya, défendue avec une grande opini?treté par les artilleurs du commandant Bach. Si nos canons de 88 mm firent une fois de plus merveille, le commandant Pardi, à la tête d'une compagnie d'artilleurs italiens, s'est tout aussi brillamment comporté. La preuve était faite que le soldat italien est capable de bien se battre quand il est conduit par un chef digne de ce nom et qu'il est bien équipé. Le sort de la bataille a donc tenu à la solide résistance des artilleurs, tant allemands qu'italiens, dans la passe d'Halfaya.&>>
L'été 1941 provoque de lourdes pert les opérations s'arrêtent donc un peu pour que chacun puisse se rééquiper et se préparer à de nouveaux affrontements.
Rommel, le , décrit ainsi ses conditions de vie à ce moment-là&:
Chaleur vraiment atroce, même pendant la nuit. Au lit, je me suis tourné et retourné, ruisselant de sueur. Les nouvelles des victoires remportées en Russie ont fait plaisir à entendre. Ici, tout est calme pour le moment. Je passe ordinairement une bonne partie de mon temps à circuler. Avant-hier, je suis resté sur les routes pendant huit heures. Vous imaginez sans peine la soif qui m'étreint après une telle randonnée. J'ai été heureux d'apprendre que Manfred se distingue maintenant en mathématiques. C'est uniquement une affaire de méthode. Je suis aussi très satisfait des autres succès à l'école. La chaleur reste toujours aussi effroyable. J'ai pu tuer quatre punaises. Mon lit repose désormais sur des bo?tes remplies d'eau, et je pense qu'à partir de maintenant les nuits seront un peu plus reposantes. D'autres soldats ont des ennuis de puces. Elles m'ont laissé tranquille jusqu'à présent. Je suis allé chasser avec deux brillants officiers, le major Mellenthin et le lieutenant Schmidt. Ce fut vraiment passionnant. J'ai tiré une gazelle à la course, de la voiture. Nous avons mangé le foie au d?ner. L'eau de mer est trop chaude pour rafra?chir.&>>
Le , un commando britannique débarque sur les c?tes de la , avec pour mission de surprendre et de tuer Rommel dans sa villa de Beda Littoria. Ce commando, sous les ordres du lieutenant-colonel , est surpris par une sentinelle qui donne l'alerte&: Keyes est tué et les rares survivants son ces derniers apprennent alors que Rommel n'était pas dans sa villa mais à Rome en visite officielle.
Le , après cet échec, les combats sont relancés par les Britanniques, qui souhaitent délivrer
au plus vite. Le général Cunningham, lance cette offensive avec une armée forte de 735 chars, alors que les forces de l'Axe ne disposent pas de plus de 390 chars. C'est l'. Le premier combat a lieu à Bir-el-Gobi, qui protège le front sud de l'Afrikakorps. Les 150 chars de la 22&brigade blindée britannique attaquent la division Ariete (forte d'environ 150 chars aussi). La division Ariete résiste toute la journée, malgré la réputation des
italiens, ceux-ci se révèlent suffisamment efficaces pour mettre en déroute les
britanniques. Le résultat de cette journée est une perte de 75 chars du c?té britannique contre 34 seulement du c?té italien. L'aile gauche de Rommel est ainsi sauvée.
Le , aux alentours de Sidi-Rezegh, les chars de la 21&Panzerdivision fra?chement débarquée détruisent 113 chars ennemis. Le , les forces britanniques tentent une sortie de Tobrouk et arrivent à rejoindre les forces de Cunningham, mais Rommel parvient à encercler à nouveau Tobrouk dans une situation similaire à celle précédant la sortie. Le même jour, Bir-el-Gobi est de nouveau attaqué par les Britanniques qui envoient à l'assaut la 11&brigade mécanisée indienne, mais celle-ci se trouve opposée au régiment italien Giovanni Fascisti. Les Italiens perdent environ 216 hommes alors que les Britanniques dénombrent 1&076&hommes et 80 blindés mis hors de combat. Malgré tout, après ces combats, même si les alliés germano-italiens sont victorieux, la situation est loin d'être à leur avantage. En effet les Britanniques disposent de nombreuses réserves alors que l'ensemble des troupes germano-italiennes disponibles se trouve engagé. Le , Rommel organise une réunion avec son homologue italien , qui a succédé à , pour le convaincre de l’intérêt d'une retraite tactique afin d'éviter un sort similaire à celui des troupes italiennes avant l'arrivée des Allemands. Bastico, d'abord hostile à cette idée, finit par s'y ranger. Le , le siège est levé et la retraite s'effectue en bon ordre. Le 25, les Britanniques entrent dans
alors que les Allemands se retirent sur Agedabia. L'opération Crusader est terminée, elle a co?té environ 800 chars aux Britanniques alors que l'Axe n'en a perdu que 340. Mais Rommel a perdu une grande quantité de matériel dont des armes antichars et doit impérativement attendre des renforts avant d'être en mesure de reprendre l'offensive.
Le , Rommel s'adresse ainsi à sa famille&:
<< Hier violents combats, qui ont bien tourné pour nous, leur nouvelle tactique pour nous acculer à la mer et nous encercler a échoué. Je suis de retour au QG de l'armée. Les officiers Kesserling et Gambara doivent venir aujourd'hui. Ils n'ont aucune idée des difficultés que rencontrent nos troupes en Afrique du Nord. Ils ne s'occupent que de leurs petites affaires ou de leurs plaisirs. Il pleut et les nuits sont terriblement froides et venteuses. Je demeure en parfaite santé, dormant autant que possible.Vous comprenez assurément que je ne peux partir d'ici en ce moment. Aujourd'hui, dernier jour de cette année de guerre, mes pensées sont plus que jamais pour vous deux, qui êtes pour moi tout le bonheur sur la terre.Mes très vaillantes troupes, allemandes et italiennes, viennent d'accomplir des efforts surhumains. Au cours des trois derniers jours, où nous avons contre-attaqué, l'ennemi a perdu 136 blindés. C'est une belle conclusion pour l'année 1941 et cela donne de l'espoir pour 1942. Un jeune coq et une poule se sont gentiment adaptés à cette existence difficile et circulent librement autour de ma voiture.
Le 27, la 22&brigade blindée britannique, reconstituée à son plein effectif, avan?a vite par Hel-Haseiat, tandis que d'autres éléments avaient lancé une attaque frontale contre nos positions d'Agedabia. Ce fut le commencement de cette fameuse et terrible bataille de trois jours entre chars, où l'ennemi fut enveloppé, contraint ainsi à devoir combattre à front renversé. Il fut cerné et, si une trentaine de ses blindés purent s'échapper vers l'Est, notre manque de carburant empêcha de rendre notre succès plus complet. Les éléments du groupe de soutien de la brigade de la Garde, lancés dans l'attaque frontale, se replièrent aussi vers le Nord-Est à la suite de cette défaite. Tout danger immédiat pour notre position d'Agedabia se trouve alors écarté. Mes meilleurs voeux.&>>
Offensive de 1942
Rommel pendant la campagne africaine.
En , Rommel explique sa stratégie à &:
<< Rapidité de jugement, capacité de créer des situations nouvelles et des surprises, plus vite que l'ennemi ne peut réagir. Absence de dispositions arrêtées à l'avance, telles sont les bases de la tactique dans le désert. Le mérite et la valeur du soldat s'y mesurent par sa résistance physique et son intelligence, sa mobilité et son sang-froid, sa ténacité, son audace, son sto?cisme. Chez un officier, il faut les mêmes qualités à un degré supérieur, et il doit aussi posséder une inflexibilité exceptionnelle, ainsi que communier avec ses hommes, juger instinctivement du terrain de l'ennemi, réagir et penser avec rapidité.
Au niveau du matériel, on redouta pendant assez longtemps le
britannique, parce que son épais blindage le rendait fort difficile à détruire. Mais il est lent et possède un canon d'un calibre insuffisant. Nos
(avec le nouveau canon de 50 mm) et
demeurent supérieurs à tous les modèles ennemis par la portée et le calibre des pièces et, jusqu'à un certain point, par la mobilité. Les chars italiens
se sont révélés capables d'affronter les chars légers britanniques, comme les , mais ont été vite dépassés contre les blindés plus lourds. Une arme à longue portée est décisive dans la guerre du désert. Dans ce domaine, nos 88 mm, bien utilisés en antichars, ont contribué dans une large mesure à nos succès.
L'infanterie de ligne n'a pas joué de r?le décisif, sauf lors de la guerre de siège devant la solide place-forte de Tobrouk. Les soldats britanniques, dont surtout les Australiens, se sont très bien battus dans le désert mais n'atteignent pas tout à fait, lors de l'attaque, les qualités des soldats du Reich. Les Néo-Zélandais, ainsi que les Sud-Africains, se sont révélés de redoutables guerriers. Les soldats italiens se sont battus avec un courage et un esprit de sacrifice extraordinaires. Cela est d'autant plus digne d'être remarqué que leur armement lourd est souvent médiocre et insuffisant. Le ravitaillement est un facteur décisif dans la victoire.&>>
Le , Rommel déclenche l'offensive et anéantit la . Le ,
tombe entre les mains de l'Axe puis les Germano-italiens atteignent la ligne britannique qui part de
(à l'ouest de ) pour s'étendre dans le sud aux environs de Bir-Hakeim. S'ensuit une pause durant laquelle l' et le haut-commandement italien mettent au point un plan d'invasion de l'?gypte. En , l'offensive est relancée, le but de l'offensive est la prise du . Disposant d'effectifs moins importants que ceux de l'ennemi en particulier en termes de blindées, 575 chars c?té axe contre 994 pour les alliés, Rommel choisit de procéder à une manoeuvre d'enveloppement par le sud, après une démonstration des italiens sur El-Gazala.
Le général britannique
est persuadé que les Allemands attaqueraient directement Tobrouk et engage son armée le long de la c?te, malgré son flanc sud peu protégé. Seules, deux divisions et trois brigades dont la
du général
peuvent s'opposer au mouvement tournant des unités mobiles germano-italiennes. La brigade FFL est chargée pour sa part de défendre la position de Bir Hakeim. Elle dispose pour assurer sa mission de moyens antichars mais de peu d'artillerie lourde ainsi que peu de blindés. Le , vers 14&h, les Italiens attaquent Gazala tandis que les panzers de Rommel avancent au sud de Bir-Hakeim. Rommel a surpris le général Ritchie et menace en remontant au nord de couper la retraite à la 8&armée vers l'. Mais l'échec du général Stefanis et de sa division Ariete, appuyés fortement par la , oblige Rommel à marquer une pause dans son mouvement et mener un siège en règle de Bir Hakeim. De plus, les Britanniques se sont ressaisis et contre-attaquent au sud pour éviter l'encerclement. La résistance courageuse des Fran?ais encerclés, qui dure près de quinze jours et l'emploi massif des nouveaux et puissants chars , empêchent les divisions blindées de l'axe de fermer la nasse autour de la 8&armée. Finalement, celle-ci peut se redéployer, avec l'appoint de divisions fra?ches sur une ligne passant par El Alamein, dont les défenses sont solides et appuyée au sud sur la . Rommel vient de perdre l'occasion d'une victoire rapide.
Le lendemain de la prise de Tobrouk, le , Rommel se trouve à la frontière égyptienne. Il apprend par la radio qu'il vient d'être promu .
<img src="https://wiki-gateway.eudic.net/wikipedia_fr/I/m/Bundesarchiv_Bild_101I-785-C_Nordafrika%2C_Rommel_im_Befehlsfahrzeug_%22Greif%22.jpg" data-file-width="800" data-file-height="534" data-file-type="bitmap" height="217" width="325" id="mwAyo" alt="Le véhicule autochenille Sonderkraftfahrzeug 250/3 du général Rommel en Libye en 1942 était estampillé <> (Griffon), permettant aux troupes d'identifier à distance son r?le de commandement.">Le véhicule autochenille
du général Rommel en Libye en 1942 était estampillé <> (), permettant aux troupes d'identifier à distance son r?le de .
Article détaillé sur l'action de Rommel à El Alamein&: ,
qui a remplacé Ritchie, à la tête de la 8&armée, va y mener une bataille défensive, que l'on appelle généralement, la . Cette lutte d'usure qui dure tout le mois de juillet, épuise surtout l' qui a peu de moyens de renfort et dont les lignes de ravitaillement sont étendues. L'avance des Allemands et des Italiens ayant été stoppée, on peut considérer qu'il s'agit d'une victoire pour les Alliés.
Le , Rommel découragé écrit à sa femme&: <>.
Le , Rommel tente une percée pour bousculer les forces britanniques avant qu'elles ne se renforcent. La manoeuvre échoue essentiellement par manque de carburant. Le , ses forces rentrent à leur base de départ après avoir perdu 42 chars sur le terrain. Il organise alors son front défensivement et rentre malade et découragé en Allemagne le
pour se soigner. Il est remplacé par le général
en provenance du front de Russie.
Pendant ce temps, , fra?chement arrivé, organise les préparatifs de la
en reconstituant ses forces.
Rommel revient en Afrique dès le
car le général
a été tué dès le début de la seconde bataille d'El Alamein.
Montgomery mène une offensive décisive, repoussant l'Afrika Korps et les forces italiennes jusqu'en . Cette défaite de Rommel est considérée comme un des tournants de la guerre par beaucoup d'historiens, au même titre que la , car l'axe ne reprit jamais l'offensive par la suite sur le front africain.
La retraite
Rommel et Hitler en 1942.
Malgré l'ordre de Hitler du
de résister jusqu'au bout, Rommel décide de désobéir à Hitler et le
il décide de battre en retraite jusqu'en Tunisie et de ne pas sacrifier inutilement les troupes et le matériel qui lui restent (32 chars le , à l'arrêt des combats).
Il écrit pour se justifier&:
La bataille tourne mal. Nous sommes tout simplement écrasés par le poids de l'ennemi. J'ai fait une tentative pour sauver au moins une partie de l'armée, et je me demande même si elle réussira. Je cherche nuit et jour un moyen de tirer de là nos troupes. Nous allons vers des jours difficiles, les plus difficiles, peut-être, qu'un homme puisse traverser. Les morts sont heureux, pour eux tout est fini. L'ordre du Führer exige l'impossible car une bombe peut tuer même le soldat le plus résolu. Il est évident qu'Hitler n'a rien compris à notre situation en .&>>
La retraite, plus ou moins aisée pour les Allemands qui disposent d'un grand nombre de véhicules et donc d'une grande mobilité, est plus délicate pour les Italiens. Les divisions Trento du général Francesco Scotti, Pavia, Brescia et Folgore subissent de très lourdes pertes et sont contraintes à la reddition. Persuadé que la percée en
n'est plus possible, Rommel est décidé à se retirer en
pour continuer le combat. Cette conviction est renforcée par la réussite de l', qui a permis aux Alliés de débarquer au
et en . De leur c?té les Britanniques, bien que vainqueurs, ont subi de lourdes pertes —&environ un millier de chars détruits&— ce qui permet à Rommel de poursuivre la retraite en bon ordre.
est évacuée le .
Le , Rommel est impressionné par les prouesses du &:
<< Nous faisons appel aux ultimes ressources de notre imagination afin de présenter aux Britanniques les attrape-nigauds les plus originaux, pour inciter les avant-gardes à la circonspection. Notre commandant du Génie, le général Bülowius&, un des meilleurs sapeurs de l'armée, accomplit de véritables merveilles dans ce domaine. Il devient évident que l'ennemi tente de nous déborder par tous les moyens. Je suis hélas persuadé que la Libye est perdue.&>>
Le , il ajoute&:
<< Il est bien évident qu'on va procéder dans les deux camps à une forte concentration de forces à . Les Alliés sont dans la nécessité d'organiser leur ravitaillement.&>>
Alors que Rommel est forcé de continuer sa retraite, tout en ralentissant les Alliés avec succès malgré une infériorité numérique d'un soldat de l'Axe pour trois alliés, les renforts promis par Hitler en chars lourds
arrivent enfin.
Le , Rommel arrive à Berlin pour convaincre Hitler d'abandonner le thé?tre africain en rapatriant les troupes restantes de Libye. Il lui fait état de la situation réelle sur le terrain, provoquant un accès de rage de la part du Führer, qui ne cède pas. Après avoir couvert Rommel de reproches, il le renvoie en Afrique continuer le combat.
? la mi-décembre, des forces italiennes sont attaquées à l'est d'. Elles résistent près de dix heures face à des forces bien supérieures en nombre et surtout en matériel. Cette résistance permet à Rommel de décrocher à temps et leur vaut son admiration&:
<< La résistance des Italiens fut magnifique, et elle mérite les plus grands éloges. Une contre-attaque du régiment blindé de la Centauro a enfin réussi à refouler les Anglais, qui laissèrent sur le terrain 22 chars et 2 automitrailleuses.&>>
En Tunisie, la résistance de l'Axe face à la 1&armée britannique est très efficace. Les assauts sont fréquemment repoussés, laissant un grand nombre de prisonniers britanniques entre les mains des Allemands. Par ailleurs des pluies torrentielles empêchent les Alliés d'avancer en direction de Tunis.
? la fin de 1942, Rommel cherche aussi à prendre contact avec les différentes confréries musulmanes pour les assurer du respect de leur croyance religieuse par les soldats germano-italiens. Il envisage en effet un soulèvement des musulmans contre les colonialistes fran?ais et britanniques.
Rommel recrute ainsi, et cela peut être considéré comme un échec de cette politique, une phalange africaine de 300 Maghrébins.
Rommel re?oit un télégramme d'Italie auquel il réagit ainsi&:
<< Le maréchal
m'a fait parvenir un long télégramme rédigé sur ordre de Mussolini, dans lequel il est dit que ma décision de faire évacuer la ligne de
et d'installer l'armée dans le secteur d'Azizia, pour y attendre l'attaque principale, est contraire à ses instructions. L'arrivée d'un tel message me fait bondir de rage. Une position débordée ou enfoncée n'a de valeur que si l'on dispose d'assez de forces mobiles pour repousser les forc}

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